Le 22 octobre 2013, la CGT a signé un accord-cadre sur la prévention des risques psychosociaux (RPS) dans la fonction publique. Cet accord -cadre représente une avancée : il définit une méthodologie sur la prévention des R.P.S., renforce le rôle des CHSCT, intègre la problématique des RPS dans une approche globale de la prévention en matière de santé au travail, devrait permettre de donner aux agents une véritable place afin qu’ils puissent s’exprimer sur la réalité de leur travail. Il concerne particulièrement nos catégories dans la mesure où l’une des 8 mesures retenues est de : « conforter le rôle, la place et les moyens de l’encadrement ».
Les cadres sont appréhendés dans leur double dimension de salariés à part entière et investis d’une responsabilité particulière : « si de par leur place et leur rôle dans les services, les encadrants peuvent participer à la prévention des risques psychosociaux, ils peuvent aussi eux-mêmes y être exposés. »
C’est sur cette base qu’il est affirmé nécessaire de :
– Donner à l’encadrant des marges d’adaptations et de décisions pour optimiser l’efficacité et la cohésion de son équipe
– Permettre aux encadrants de formaliser et de faire remonter au niveau supérieur les réalités du travail et les difficultés des équipes à mettre en œuvre les décisions
– Mettre à leur disposition des outils d’accompagnement lorsqu’ils sont en difficultés ou face à des salariés en difficulté
– Former les managers dans le cadre de leur formation initiale et continue (dialogue sur le travail, animation du collectif, accompagnement des individus…) et les accompagner par le parrainage d’un pair
– Créer des espaces de discussion au niveau des encadrants eux-mêmes pour échanger sur leurs pratiques professionnelles.
Des dispositions qui recoupent des problématiques et propositions que l’UGICT et notre OFICT portent régulièrement, ce dont nous pouvons que nous féliciter.
Bien sûr cet accord-cadre n’est qu’un premier texte qui en appelle d’autres et surtout la mise en oeuvre de mesures concrètes. Sur un autre plan, l’objectif d’amélioration des conditions de vie au travail est incompatible, comme l’a rappelé la CGT, avec la poursuite des politiques d’austérité. Il n’en demeure pas moins que ce texte présente de vrais points d’appui dont nous devons tous nous saisir.
Vous avez ci-joint, le Protocole d’accord relatif à la prévention des risques psychosociaux dans la fonction publique – Édition 2013.